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La 16ème Conférence des Parties (COP16) sur la biodiversité s’est tenue du lundi 21 octobre au 1er novembre 2024 à Cali, en Colombie.
Cet événement revêt une importance cruciale pour la préservation de la biodiversité à l’échelle mondiale, surtout après l'adoption de l'accord de Kunming-Montréal (COP15 - 2022), qui vise à protéger 30 % des terres et des mers d'ici 2030.
La COP16 Biodiversité a été marquée par des avancées significatives, mais aussi par des impasses importantes, notamment sur les questions de financement.
- Accord sur les ressources génétiques numériques : un des moments clés de la conférence fut l'adoption d'un texte concernant le partage des bénéfices des ressources génétiques numériques, souvent utilisées par les industries pharmaceutiques et agricoles. Ces données sont prélevées principalement dans les pays en développement, mais bénéficient largement aux pays développés. Un Fonds Cali a été créé pour redistribuer 0,1 % des revenus ou 1 % des bénéfices des entreprises utilisant ces ressources aux pays en développement et aux peuples autochtone
- Création d'un organe représentant les peuples autochtones : un autre progrès majeur fut la création d’un organe permanent au sein de la Convention sur la diversité biologique (CDB) pour représenter les peuples autochtones et les communautés locales. Cela leur confère un statut renforcé dans les futures négociations sur la biodiversité, une victoire historique saluée par les délégués autochtones
- Avancée sur les zones marines protégées : après huit ans de négociations, un texte important a été adopté pour identifier et cartographier les zones marines d’importance écologique, en particulier au-delà des juridictions nationales, dans le cadre du traité sur la haute mer
- Absence d'accords financiers : en revanche, les discussions sur la stratégie financière pour soutenir la conservation de la biodiversité, qui nécessitent des milliards de dollars par an, n'ont pas abouti à un consensus. Les pays du Sud réclamaient un nouveau fonds dédié à la biodiversité, mais les pays du Nord, réticents à multiplier les fonds, ont retardé toute décision sur ce point crucial.
La conférence a également mis en avant l'interdépendance entre la biodiversité et le changement climatique. Un texte a été adopté pour intégrer la biodiversité dans les stratégies de décarbonation et pour favoriser des synergies dans la lutte contre les crises environnementales.
Malgré ces progrès, le climat des négociations et l'absence d'accord sur le financement ont laissé un goût amer, soulignant une solidarité internationale affaiblie. Cette situation pourrait avoir des répercussions sur d’autres négociations environnementales à venir, notamment sur le climat et la gestion des plastiques et de la désertification.
Dans ce contexte mondial Samsic prend sa responsabilité et agit concrètement pour la préservation de la biodiversité : alors que 10 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année, Samsic a lancé, en 2021, le programme « Caring for Forests », dont l'objectif est de planter 100 000 arbres d’ici 2027, principalement en Europe et en Afrique du Nord. Ce programme s'inscrit dans une dynamique de régénération des écosystèmes, en réponse directe aux défis environnementaux soulignés par la COP16. Aujourd’hui, Samsic a rempli 25 % de ses objectifs en plantant 25 494 arbres entre la France, l’Espagne et le Portugal.
Parallèlement à ses actions directes sur le terrain, Samsic s’engage également dans des projets de recherche pour mieux comprendre et agir sur la biodiversité. À travers son soutien à la Chaire « Biodiversité et Changement Climatique » de la Fondation Rennes 1, Samsic participe activement à des travaux visant à renforcer la résilience des écosystèmes et à proposer des solutions pour pérenniser les services écosystémiques face aux effets du réchauffement climatique. La COP16 a clairement souligné la complexité des défis à relever, mais aussi les opportunités de collaboration pour intégrer les enjeux de biodiversité dans tous les secteurs de la société.
Sources : climate-chance, novethic, ecologie.gouv, reporterre